MA SIMULATION

Les taux d’emprunt pour un achat immobilier sont restés bas en mars. La crise sanitaire et le confinement pourraient les faire remonter, mais la hausse devrait être limitée. Deux forces contraires s’opposent ce qui milite pour des évolutions mesurées.

Les meilleurs taux pour des prêts immobiliers affichés par les banques étaient, fin mars, de 0,46% sur 10 ans, 0,66% sur 15 ans, 0,81% sur 20 ans et 1,05% sur vingt-cinq ans (voir tableau en fin d’article).

Pour avril, en plein confinement, les banques ont accru leurs barèmes de 0,25 point, relève le courtier Cafpi. Qu’en sera-t-il demain quand l’activité immobilière reprendra ?

Deux forces vont s’opposer. D’un côté, les injonctions des autorités à la prudence. Fin décembre, déjà, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) appelait à plus de retenue dans l’octroi de crédit immobilier afin de limiter les risques pris par les banques.

Avec le coronavirus, les exigences de fonds propres face aux crédits pourraient encore se voir renforcées renchérissant le coût des prêts.

«Les taux sont très bas aujourd’hui, il serait normal que les banques tarifent le risque pris au vrai coût», estime Maël Bernier de Meilleurtaux qui n’exclut donc pas une «toute petite remontée».

Mais après la période de confinement obligatoire, la concurrence entre établissement bancaire peut aussi se renforcer. D’autant que les banques profiteront de la baisse des taux d’intérêt directeurs. 

«La diminution des taux, notamment de l’OAT à dix ans qui sert de référence aux prêts immobiliers, a augmenté la marge d’intérêt des banques et leur redonne une marge de manœuvre», souligne Philippe Taboret de Cafpi.

Gros écarts selon la qualité du dossier

Aujourd’hui, les meilleurs dossiers ont un petit bonus, et les moins bons un gros malus. Cet écart pourrait s’élargir quand les banques vont vouloir rattraper le temps perdu. La guerre pour les meilleurs clients pourrait reprendre. Profitez donc de ce temps d’arrêt pour soigner votre dossier en évitant les découverts et en mettant en avant votre capacité d’épargne.

Concernant, le montant des prêts immobiliers, avant la crise sanitaire, le HCSF avait porté un coup d’arrêt aux financements à 110%, aux emprunts de plus de vingt-cinq ans et aux mensualités supérieures à 33% du revenu brut.

Alors que pour le crédit locatif, les banques avaient l’habitude de porter la mensualité à 35%, arguant du fait que le reste à vivre était largement suffisant.

Baisse du taux d’usure

«C’est paradoxal, les banques poussent les emprunteurs à puiser dans leur épargne alors qu’il est toujours plus confortable, et pour elles et pour eux, qu’ils conservent un matelas en cas d’incident», souligne Maël Bernier de Meilleurtaux.

L’Association des intermédiaires en crédits (Apic) a demandé un assouplissement de ces contraintes.

À savoir : les taux d’usure, qui limitent le taux annualisé effectif global de votre emprunt (TAEG incluant le coût des intérêts et de tous les autres frais de dossier, assurance emprunteur, garantie…) ont baissé le 1er avril de 0,10 point passant à 2,40% pour les prêts de dix à vingt ans et 2,51% pour les plus de vingt ans au lieu de 2,51% et 2,61% au premier trimestre.

Source : Le Revenu

Privacy Settings
We use cookies to enhance your experience while using our website. If you are using our Services via a browser you can restrict, block or remove cookies through your web browser settings. We also use content and scripts from third parties that may use tracking technologies. You can selectively provide your consent below to allow such third party embeds. For complete information about the cookies we use, data we collect and how we process them, please check our Privacy Policy
Youtube
Consent to display content from Youtube
Vimeo
Consent to display content from Vimeo
Google Maps
Consent to display content from Google
Spotify
Consent to display content from Spotify
Sound Cloud
Consent to display content from Sound